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 comme en poésie

revue trimestrielle de poésie

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 16:58

Lettre d’un revuiste de poésie à un poète en quête de publication en revue papier. « comme en poésie »

 

 

Cher poète.

 

Je réponds enfin à l’envoi de vos poèmes et je vous prie d’excuser le retard de cette réponse. Je reçois en effet énormément de textes à croire que les poètes poussent comme des champignons dans les sous-bois par temps d’orage en automne.

Sachez que je privilégie dans les auteurs ceux qui n’ont pas envoyé leurs poèmes à l’aveuglette, c'est-à-dire après avoir longuement fréquenté, en tant que lecteurs abonnés les différents numéros de poésie que j’ai publiés depuis la naissance de la revue.

Je donne aussi ma préférence aux poètes qui m’envoient des textes inédits en recueils et en revue car les abonnés étant tous ou presque abonnés, à plusieurs revues, ils n’aiment pas, et je les comprends, retrouver le même texte au même moment dans plusieurs. Bien que Jean L’Anselme, vous connaissez peut-être, dise que si la guerre de 40 n’avait été annoncée que dans un seul numéro de revue de poésie il n’y aurait pas eu grand monde pour défendre la France.

La poésie que je défends et pour laquelle vous en conviendrez je donne beaucoup de temps et d’argent ainsi que pas mal d’amour ne se réfère à aucune chapelle, je ne peux être une tendance ou une école à moi seul j’accepte toutes les formes et fonds de poésie, pourvu qu’elles me fassent vibrer, qu’elles élèvent ma pensée et qu’elles me donnent ce je ne sais quoi indéfinissable qui me fait dire : « là il y a un véritable écrivain. »

Choisissez vos textes les plus aboutis, ceux que vous feriez lire à votre petite amie, votre belle-mère ou le secrétaire perpétuel de l’Académie, les autres, laissez les mûrir ou mourir au fond de votre tiroir celui que vous n’ouvrez que pour les grandes occasions.

Ne tenez pas pour acquis qu’un abonnement à la revue vous donnera automatiquement droit à une publication. Je revendique hautement le droit de refuser un poème qui n’entre pas dans le cadre de la revue au propre comme au figuré c’est ma liberté de directeur et la votre sera de rechercher une autre revue afin de voir enfin publié le joyau de la poésie que je vous ai refusé.

Par contre s’abonner à une ou plusieurs revues me paraît le meilleur moyen pour connaître, lire, apprendre la poésie qui se fait aujourd’hui sans compter que vous aurez le devoir de faire vos classes sur le tas, nulle école de poésie ne donnant des cours du soir en ce bas monde ni dans l’autre. Il existe suffisamment de revue spécialisées, d’ailleurs il n’y a qu’elles pour éditer des poèmes, pour que vos écrits puissent être acceptés ici ou là.

Méfiez vous des revues qui vous demandent une participation financière pour la publication, un compte d’auteur sournois et diffus, rôde aussi dans les bas-fonds des revues.

Choisissez de préférence une revue qui n’est subventionnée par personne d’autre que son animateur et ses abonnés, les autres sont trop dépendantes d’une subvention qui si elle disparaît fait également disparaître la revue. Je pourrais citer de multiples exemples.

N’attendez aucune rémunération de la part des directeurs de revues qui tirent déjà le diable par la queue. J’ai tenté moi-même de donner un euro par page publiée dans la revue et je me suis fait ramasser par la confrérie des poètes qui ne veulent pas êtres payés, prétextant que c’était une aumône, d’autres ont crié au loup car il n’est pas bien dans le paysage qu’un poète écrive pour être payé. (certains ont tout de même accepté et je les en remercie)

La solidarité entre les revues n’existe pas. Elles sont définitivement rivales puisqu’elles publient les mêmes poètes et ont les mêmes lecteurs, un abonné qui se désabonne devient un abonné en puissance pour une consœur.

Ne m’envoyez pas un recueil complet en me demandant de choisir le ou les poèmes que je préfère il n’y a aucune chance que je l’édite en entier et il me faudra tout lire ce qui prend énormément de mon temps très précieux le choix c’est à vous, aussi, de le pratiquer. Quelques textes suffiront pour que je me fasse une opinion sur ce que je pourrai mettre ou ne pas mettre dans la revue.

Pensez que je possède un petit budget et qu’il ne m’est pas possible de répondre à toutes les lettres si vous ne me mettez pas au moins un timbre. La poste pour une revue qui ne peut être diffusée autrement que par abonnement représente une dépense onéreuse qui ne peut qu’augmenter au fur et à mesure de la privatisation. Reconnaissez qu’un timbre pour savoir si on va être édité ce n’est pas cher payé.

Si vous voulez que vos textes soient rigoureusement retranscrits évitez les manuscrits illisibles surtout si votre écriture se rapproche plus de celle du chat que de celle d’un calligraphe de renom.

Sachez que d’être édité dans une revue de poésie n’ouvre pas automatiquement le droit à la célébrité et à la gloire laissez cela à la star académie ou autres émissions de télé ni que vous accèderez d’un seul coup au pinacle de l’édition à compte d’éditeur. Il vous faudra encore solliciter de nombreuses autres revues et il y en a même qui oseront refuser vos textes. La poésie est un long chemin de croix qui comporte beaucoup plus de stations que pour l’autre.

Si vous êtes refusé n’en faites pas une maladie de peau, il y a plus grave dans la vie, une autre revue prendra vos poèmes c’est seulement que vous n’avez pas frappé à la bonne porte.

Parfois se recommander d’un poète déjà un peu connu peut influencer le directeur mais méfiance il y a peut être entre eux de la brouille dans l’air ou un conflit larvé que votre petite allumette a su réactiver.

Ne soyez pas trop élogieux à mon égard ni à l’égard de la revue, je sais que c’est une bonne revue, mais la flagornerie n’a jamais remplacé le talent. Allez-y mollo dans l’éloge prépublication ensuite vous pourrez vous laissez aller.

Soyez patient les délais de publication vu le nombre de textes que je reçois et la pagination de la revue sont un peu longs ne me relancez pas au téléphone tous les trois jours ni par courrier toutes les semaines, cela ne servirait à rien.

Si vous avez scrupuleusement suivi ces quelques conseils il n’y a aucune raisons pour que vous ne paraissiez pas dans un prochain sommaire de la revue et qu’on vous y retrouve assez souvent car j’aime bien suivre les poètes dont j’aime les textes qui deviennent aussi fréquemment des amis.

 

 

 

 

 


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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 14:34
ma muse s'amuse recueil de pochade poétique(extraits)

extraits du blog GROS TEXTES

J’ai fabriqué

Ma muse s’amuse de Jean-Pierre Lesieur, préface de Claude Albarède

https://sites.google.com/site/grostextes/

Jean-Pierre Lesieur devrait être tenu pour le plus grand poète des cinquante dernières années et ce n’est pas le cas. Qu’est-ce qui a foiré ? Ben il passe son temps à s’amuser et ça ne pardonne guère dans notre triste époque.

« Je marchais le long d’une rizière de roseaux / Sans penser à rien d’autre / Qu’à ne pas mettre mes bottines / Dans l’eau des flaques / Soudain j’aperçus dépassant au-delà des plumeaux / Une chevelure blonde / Portée par une femme / Vaporeuse silhouette / Je marchais le long d’une rizière de roseaux / Écoutant les merlettes / Battre la campagne / À la recherche d’un merle / Soudain je me souvins de la voix de l’enchanteur / Qui m’avait promis / De rencontrer par hasard / Une muse trop belle / En marchant le long d’une rizière de roseaux / Et je jetais un regard en coin / Même en coincoin / Vers la chevelure blonde / Qui dépassait au-delà des plumeaux de roseaux / Il y avait en dessous / Des yeux de porcelaine / Qui brillaient dans le soleil / Ainsi rencontrai-je le long d’une rizière de roseaux / La muse poupée / Qui avait parcouru / Les chemins de mon enfance »

Je donne tout Bonnefoy, Meschonnic, Jaccottet et Bernard Noël pour une pirouette de Lesieur.

Et ces conseils de bon sens commun qui ouvrent et referment le recueil :

« Pour choisir une muse il faut beaucoup chercher dans tous les livres de poèmes, dans les bars et les brasseries, dans les lieux mal famés, dans les paquebots en partance, dans les clandés, dans les bals du 14 juillet, dans le port d’Amsterdam, dans les films pornos, dans les films d’amour, dans les films de cape et de petite épée, dans les autobus, dans les trains nationaux, internationaux et départementaux, dans les cimetières, dans les tramways de Lisbonne, sur les remblas de Barcelone, dessous le mennekein piss, aux sommets des buildings, sur les tire fesses, dans le canal d’Utrecht, dans les écluses du canal de l’Ourcq, vers la Villette, dans les petites voitures des quatre saisons, dans la forêt landaise, sur le mont de Marsan, dans les drames de Ionesco, dans les rhinocéros, sur les cantatrices chauves, aux terminus de la RATP, à l’assemblée nationale, aux portes du désert, à l’Alhambra de Grenade et celle de Paris, au carrousel du Louvre, dans les douves de Vincennes, à la poterne des peupliers, rue Saint Merri, dans le Marais, quand les cloches de Bâle sonnent à toute volée, dans les livres de Victor Hugo, dans le silence du Sahara, dans le bush, sur la banquise entre deux pingouins et une pingouine, à l’espace Pompidou, au salon de Provence, dans la cage d’un oiseau, dans Parole de Prévert, dans une cour de récréation de re création de dé création, dans les bottes du Père Noël, dans un renne, dans le petit Trianon de Marie-Antoinette, dans les femmes de Louis XV, dans la prison du Temple, dans le carreau du Temple, dans un temple bouddhiste, dans la rue des Archives.

Pour choisir une muse ? ah ça oui ! il faut beaucoup chercher. »

« Si vous n’avez pas encore trouvé votre muse ne désespérez pas, elle est quelque part. Fouillez dans vos affaires, retournez les rideaux, téléphonez aux poètes, aux objets trouvés, à la poste restante, lancez vos plus fins limier sur la piste de la belle, intervenez dans les médias, internétisez-vous, intentez une main courante en pouvoir de recherche, dévorez les dépêches du midi et d’ailleurs, rembobinez le fil d’Ariane, cassez les codes de la recherche fondamentale, devenez chercheur à la petite semaine, en titre, en technologie de base, prenez l’avion par le bon bout, écrivez dans tous les sens, inventoriez les caves de la bibliothèque nationale, multipliez les interventions poétiques, écrivez au bon dieu et à ses saints, implorez les géographes, déplumez les météorologistes, impactez les coups de foudre, dégommez les orages, éberluez les amazones et le saint frusquin, bouclez les ailes de la boucle de raie et le tour de France, vissez un vélo dans la tête des aventuriers, dégommez les chercheurs d’itinéraire qui ne trouvent jamais rien, éludez les allumeurs de réverbères étoilés, invitez les oiseaux au long cours, remontez les rivières et les mers en furie, cherchez, cherchez encore et toujours vous finirez bien par en trouver une pas trop moche et pour l’éternité nité. »

Yves Artufel

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13 janvier 2016 3 13 /01 /janvier /2016 11:35
ma muse s'amuse

parution du livre de jean pierre lesieur Ma muse s'amuse aux éditions Gros textes. Les poètes ne sont pas si nombreux à tenter de manier l'humour. Dans la tradition d'un Jean L'Anselme, Jean-Pierre lesieur ironise et joue avec sa muse, ce qui comme chacun sait est une compagne idéale pour un poète en mal d'humour.

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31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 07:55
comme en poésie 62

~~Sommaire n° 62

un numéro préparé par Françoise GEIER

Préface / Françoise Geier Jean-Claude BABOIS Thomas BAIGNÈRES Nicole BARRIÈRE Marie BELISLE Julien BLAINE Astrid BOUYGUES Bérenger CARRON Elisabeth CHAMONTIN Guy CHATY David CHRISTOFFEL Francis COMBES Françoise COULMIN Rome DEGUERGUE Jean-Luc DESPAX Giovanni DOTOLI (Italie) EMÉRANA Jean FOUCAULT Françoise GEIER Alain HELISSEN Colette KLEIN Danielle LE BRICQUIR Françoise LECLERC Patrice Yann LE FLOHIC André MATHIEU Wanda MIHULEAC Marina NICOLAEV (Roumanie) Bernard NOËL Denis PARMAIN Françoise PY Jacques REBOTIER André ROBÈR Teo SANZ (Espagne) Christiane SEGUIN Richard TAILLEFER Régine TETREL Matthias VINCENOT EN AMONT DU FUTUR – 2015 / 2016 – © les auteurs et COMME EN POESIE

~~ EN AMONT DU FUTUR / TENDRES ESPÉRANCES 2015 - 2016 (Nicole Barrière ; Marie Belisle ; Julien Blaine ; Guy Chaty ; Jean Foucault ; Alain Helissen ; Françoise Geier ; André Mathieu ; Christiane Seguin ; Richard Taillefer ; Régine Tetrel)

~~Jean-Luc DESPAX

Cannoli

Je traverse l’Atlantique
Avec mes problématiques
Pour la douane américaine
Je dois cocher : « nulle haine »
Être désiré ou pas
Avoir raté des combats
Cela devrait me gêner ?
On me ressert du café
Little Italy Soho Chinatown loin du boulot
Hi guys a dit le vigile
Du magasin de mobiles
De loin scintille l’écran
Times Square & Ipad géant
Je remonte la Septième
Toutes mes syllabes m’aiment

Sun Tse in the sun
Il fabriqua cet arc, il fabriqua des flèches
Bien qu’il restât toujours la cible du bonheur
Il marcha les pieds nus avec la gorge sèche
Quand les traces au sol reprogrammaient son cœur
Il bloqua les courriels et ferma les fenêtres
Mais le Candide en lui livrait les mots de passe
A ceux qui connaîtront le Papillon de l’Être
Sans jamais l’épingler sur de la paperasse.

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20 février 2015 5 20 /02 /février /2015 15:05
moi

moi

~~POURQUOI J‘ÉDITE UNE REVUE DE POÉSIE EN 2015
Parce que j’aime la poésie, pas toujours les poètes, mais toutes les poésies.
Parce que je suis tombé dans la poésie tout petit et que je n’ai su grandir qu’avec elle.
Parce que après avoir découvert Prévert je me suis dit qu’on ne pouvait laisser la poésie à ceux qui voulaient en faire un objet d’études et de glose perpétuelles.
Parce que la vie me faisait tellement chier qu’il fallait y mettre un bouquet de plaisirs;
Parce que j’ai rencontré un éditeur qui buvait et fabriquait du pinard et avait dans ses bras toutes les poétesses de la place. Parce que je me suis fait virer de la première revue que j’ai voulu faire avec des poètes.
Parce que la solitude me va bien au teint.
Parce que une bonne partie des éditeurs que j’ai sollicités ont refusé ma prose trop simple et mes idées de partition.
Parce que ça me permettait enfin de vivre dans ce monde des lettres sans vertu aux têtes surdimensionnées
Parce que certains m’ont dit en catimini que j’étais poète et que je ne les ai pas crus.
Parce que un soldeur vend 700 euros les 28 numéros de la revue que je n’arrivais pas bien à vendre à l’époque 78/80
Parce que je crois en l’homme, ce fumier, cette ordure, malgré toutes les vilaines choses qu’il brasse en dehors des clous Parce que tant de gens dénigrent la poésie sans vouloir la connaître
Parce qu’elle ne sert à rien et que dans ce rien je mets tout l’or du monde
Parce que Desnos, et la gamelle de soupe dans la gueule du sergent allemand au camp deTérésine.
Parce que l’honneur des poètes quand ils en avaient encore un Parce que bon nombre sont passés à côté
Parce que la soif des caricatures à la gorge déployée
Parce que le refus des libraires en déshérence réduits à la portion congrue qui n’ont jamais mangé dans la jatte des revues
Parce que la blessure originelle de celui qui écrit quand il se dit poète sans aucune religion
Parce que les comptes d’auteur qui pressurent les poètes en leur piquant le peu de sou que leur rapportent les aumônes
Parce que personne ne sait me donner une définition de la poésie tant elle est diverses dans les traitements de textes du siècle en devenir
Parce que j’avais envie de dire les planches à clou du prurit d’écrire quand je jette ma gourme sur les marchés de l’art et du sombre cochon.

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 18:08
comme en  poésie 61

Le numéro 61 de la revue comme en poésie sera envoyé aux lecteurs le 4 mars 2015.

~~Sommaire n° 61

Page 1 : Pot au feu Page 2/3 : Luce GUILBAUD Page 4/6 : Évelyne MORIN Page 7 : Jean-Louis BERNARD Page 8/9 : François TEYSSANDIER Page 10/11 : Louis BERTHOLOM Page 12 : Claire DESTHOMAS-DEMANGE Page 13 : Gilles GRANGIER Page 14 : François IBANEZ Page 15 : Évelyne CHARASSE 16/17 : Colette DAVILES-ESTINÈS Page 18/19 : Ferrucio BRUGNARO Page 20 : Jean-Claude GOIRI Page 21 : Maurice RICHOUX Page 22 : Roger CARBONNIER Page 23 : KRISTEN Page 24/25 : Grégoire CABANNE Page 26/27 : Pierre LEVAN Page 28 : Ludovic CHAPTAL Page 29 : Valérie CANAT DE CHIZY Page 30/31 : Pierre ANDRÉANI Page 32 : Pierre-Marie BERNADOU Page 33 : Gabrielle BUREL Page 34 : Nicolas PY Page 35 : Olivier MILLOT Page 36/37 : Alain Jean MACÉ Page 38/39 : Morgan RIET Page 40 : Hervé MERLOT Page 41 : Dirk CHRISTIAENS Page 42/43 : Werner LAMBERSY Page 44/45 : Odile GATINI Page 46 : Didier MARBEAU Page 47 : Jean-Marc THÉVENIN Page 48/49 : KIKO Page 50/51 : Éric DÉSORDRE Page 52 : Sylvain FABRE-COURSAC Page 53 : Bizhan NAJDI Page 54/55 : Marc BONETTO Page 56/57 : Salvatore SAN FILIPPO Page 58 : Basile ROUCHIN Page 59 : Simon MATHIEU Page 60/61 : Mahrou M.FAR Page 62 : Guy CHATY Page 63 : Philippe SORIANO Page 64/65 : Pierre MIRONER Page 66/67 : Julien BOUTREUX 68/70 : CARTES LÉGENDÉES Page 71 : Cee JAY Page 72/73: JEUX DE Denis PARMAIN Page 74/76 : LA CITÉ CRITIQUE Page 78 : Laurent DEHEPPE © les auteurs et comme en poésie

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19 octobre 2014 7 19 /10 /octobre /2014 15:58

Lettre d’un revuiste de poésie à un poète en quête de publication en revue

Cher poète. Je réponds enfin à l’envoi de vos poèmes et je vous prie d’excuser le retard de cette réponse. Je reçois en effet énormément de textes à croire que les poètes poussent comme des champignons dans les sous bois par temps d’orage en automne. Sachez que je privilégie dans les auteurs ceux qui n’ont pas envoyé leurs poèmes à l’aveuglette c'est-à-dire après avoir longuement fréquenté, en tant que lecteurs les différents numéros de poésie que j’ai publiés depuis la naissance de la revue. Je donne aussi ma préférence aux poètes qui m’envoient des textes inédits en recueils et en revue car les abonnés étant tous ou presque abonnés à plusieurs revues ils n’aiment pas, et je les comprends, retrouver le même texte au même moment dans plusieurs. Bien que Jean L’Anselme, vous connaissez peut-être, dise que si la guerre de 40 n’avait été annoncée que dans un seul numéro de revue de poésie il n’y aurait pas eu grand monde pour défendre la France. La poésie que je défends et pour laquelle vous en conviendrez je donne beaucoup de temps et d’argent ainsi que pas mal d’amour ne se réfère à aucune chapelle, je ne peux être une tendance ou une école à moi seul j’accepte toutes les formes et fonds de poésie, pourvu qu’elles me fassent vibrer, qu’elles élèvent ma pensée et qu’elles me donnent ce je ne sais quoi indéfinissable qui me fait dire : « là il y a un véritable écrivain. » Choisissez vos textes les plus aboutis, ceux que vous feriez lire à votre petite amie, votre belle-mère ou le secrétaire perpétuel de l’Académie, les autres, laissez les mûrir ou mourir au fond de votre tiroir celui que vous n’ouvrez que pour les grandes occasions. Ne tenez pas pour acquis qu’un abonnement à la revue vous donnera automatiquement droit à une publication. Je revendique hautement le droit de refuser un poème qui n’entre pas dans le cadre de la revue au propre comme au figuré c’est ma liberté de directeur et la votre sera de rechercher une autre revue afin de voir enfin publié le joyau de la poésie que je vous ai refusé. Par contre s’abonner à une ou plusieurs revues me paraît le meilleur moyen pour connaître, lire, apprendre la poésie qui se fait aujourd’hui sans compter que vous aurez le devoir de faire vos classes sur le tas, nulle école de poésie ne donnant des cours du soir en ce bas monde ni dans l’autre. Il existe suffisamment de revue spécialisées, d’ailleurs il n’y a qu’elles pour éditer des poèmes, pour que vos écrits puissent être acceptés ici ou là. Méfiez vous des revues qui vous demandent une participation financière pour la publication, un compte d’auteur sournois et diffus, rôde aussi dans les bas-fonds des revues. Choisissez de préférence une revue qui n’est subventionnée par personne d’autre que son animateur et ses abonnés, les autres sont trop dépendantes d’une subvention qui si elle disparaît fait également disparaître la revue. Je pourrais citer de multiples exemples. N’attendez aucune rémunération de la part des directeurs de revues qui tirent déjà le diable par la queue. J’ai tenté moi-même de donner un euro par page publiée dans la revue et je me suis fait ramasser par la confrérie des poètes qui ne veulent pas êtres payés, prétextant que c’était une aumône, d’autres ont crié au loup car il n’est pas bien dans le paysage qu’un poète écrive pour être payé. (certains ont tout de même accepté et je les en remercie) La solidarité financière entre les revues n’existe pas. Elles sont définitivement rivales puisqu’elles publient les mêmes poètes et ont les mêmes lecteurs, un abonné qui se désabonne devient un abonné en puissance pour une consœur. Ne m’envoyez pas un recueil complet en me demandant de choisir le ou les poèmes que je préfère il n’y a aucune chance que je l’édite en entier et il me faudra tout lire ce qui prend énormément de mon temps très précieux le choix c’est à vous, aussi, de le pratiquer. Quelques textes suffiront pour que je me fasse une opinion sur ce que je pourrai mettre ou ne pas mettre dans la revue. Pensez que je possède un petit budget et qu’il ne m’est pas possible de répondre à toutes les lettres si vous ne me mettez pas au moins un timbre. La poste pour une revue qui ne peut être diffusée autrement que par abonnement représente une dépense onéreuse qui ne peut qu’augmenter au fur et à mesure de la privatisation. Reconnaissez qu’un timbre pour savoir si on va être édité ce n’est pas cher payé. Si vous voulez que vos textes soient rigoureusement retranscrits évitez les manuscrits illisibles surtout si votre écriture se rapproche plus de celle du chat que de celle d’un calligraphe de renom. Sachez que d’être édité dans une revue de poésie n’ouvre pas automatiquement le droit à la célébrité et à la gloire laissez cela à la star académie ou autres émissions de télé ni que vous accèderez d’un seul coup au pinacle de l’édition à compte d’éditeur. Il vous faudra encore solliciter de nombreuses autres revues et il y en a même qui oseront refuser vos textes. La poésie est un long chemin de croix qui comporte beaucoup plus de stations que pour l’autre. Si vous êtes refusé n’en faites pas une maladie de peau, il y a plus grave dans la vie, une autre revue prendra vos poèmes c’est seulement que vous n’avez pas frappé à la bonne porte. Parfois se recommander d’un poète déjà un peu connu peut influencer le directeur mais méfiance il y a peut être entre eux de la brouille dans l’air ou un conflit larvé que votre petite allumette a su réactiver. Ne soyez pas trop élogieux à mon égard ni à l’égard de la revue, je sais que c’est une bonne revue, mais la flagornerie n’a jamais remplacé le talent. Allez-y mollo dans l’éloge prépublication ensuite vous pourrez vous laissez aller. Soyez patient les délais de publication vu le nombre de textes que je reçois et la pagination de la revue sont un peu longs ne me relancez pas au téléphone tous les trois jours ni par courrier toutes les semaines, cela ne servirait à rien. Si vous avez scrupuleusement suivi ces quelques conseils il n’y a aucune raisons pour que vous ne paraissiez pas dans un prochain sommaire de la revue et qu’on vous y retrouve assez souvent car j’aime bien suivre les poètes dont j’aime les textes qui deviennent aussi fréquemment des amis.

lettre d'un revuiste à un poète en quête de publication
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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 13:53

Un lieu de lecture publique et sans abonnement ni inscription de poésie. dans mon garage j'ai mis tous les recueils reçus au cours de ma vie de revuiste de poésie. entre 400 et 500 livres et revues rares sont mis à disposition de ceux qui passent.

Adresse : 2149 avenue du tour du lac 40150 Hossegor

les samedis du mois d'août j'organise des scènes ouvertes pour permettre à des poètes de lire leurs œuvres, cette année les 9 et 16 août.

J'invite les poètes qui désirent être lus ainsi à m'envoyer leurs recueils que je mettrai avec les autres.

Toute l'année on peut venir avec ou sans rendez-vous et on peut participer à la revue Comme en poésie en s'inscrivant à l'association ou en s'abonnant.

les éditeurs et revues peuvent également partager et participer en m'envoyant des livres de poèmes invendus ou obsolètes je les sauverai ainsi de l'oubli;

couverture et garage avec les recueils
couverture et garage avec les recueils

couverture et garage avec les recueils

le garage aux poèmes
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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 15:13

Comme en poésie la revue exception culturelle poétique française. Par abonnement 2149 av du tour du lac 40150 Hossegor. Abonnement annuel 12 €.
Mis à la poste le 4 juin pour les abonnés. Pas de vente en librair
ie.
Sommaire n° 58

Page 1 : édito / POT AU FEU
Page 2/6 : Odile GATTINI
Page 7: Gabrielle ALTHEN
Page 8/10: Philippe BLONDEAU
Page 11 : Michelle CAUSSAT
Page 12/13 : Francine CHARRON
Page 14/15 : Vincent CADET
Page 16/20 : Xavier FRANDON
Page 21/25 : Jean-Pierre GEORGES
Page 26 : Béatrice MACHET
Page 27 : Gabrielle BUREL
Page 28 : Ludovic JOCE
Page 29 : Christophe PETIT
Page 30/31 : Tôrpidus lubrico perturbatus
Page 32 : David CLAUDE
Page 33/35 : François SANNIER
Page 36 : Patrice PERRON
Page 37 : Bernadette GUERRE
Page 38/39 : Marc BONETTO
Page 40/43 : Éric CHASSEFIERE
Page 44/45 : Simon MATHIEU
Page 46/47 : Guy DUBEAU
Page 48/49 : Line SZOLLOZI
Page 50/51 : Benoît PICHONNIER
Page 52/53 : Jean-Marc THEVENIN
Page 54/55 : Perrin LANGDA
Page 56 : Basile ROUCHIN
Page 57 : Ludovic CHAPTAL
Page 58/59 : André NICOLAS
Page 60 : Claude RIVES
Page 61 : Olivier MILLOT
Page 62/63 : Paul-Henri VINCENT
Page 64/65 : Michel L’HOSTIS
Page 66 : Pascal KIN, Patricia PAUL, FRAISIA
Page 67 : Claudine LECOQ
Page 68 : Frédéric VITIELLO
Page 69 : KIKO
Pa
ge 70/73 : CARTES LÉGENDES
Page 73 : MC DEM
Page 74/76 : LA CITÉ CRITIQUE
Page 77 : MC DEM
Page 78 : Jeanpyer POËLS

© les auteurs et comme en poésie

n° 58 de la revue Comme en poésie parution début juin.

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 08:00
Jean-Pierre Lesieur : « 2013, Poésie »

L’époque est à la succession des journées de ceci et de journées de cela… Ce qui tue l’idée même de célébration ! Jean-Pierre Lesieur, lui, a décidé de décréter l’année 2013 année de la poésie. Et il a bien fait ; dans les deux sens de l’expression : on prend la poésie au sérieux et il a écrit et mis en ligne quotidiennement pendant cette année une réflexion sur la poésie… Et en 2014, il réunit ce qu’il a écrit en un volume qu’il a fabriqué lui-même, comme il fabrique sa revue Comme en Poésie, c’est-à-dire avec les moyens du bord… Alors que la poésie n’intéresse pas grand monde ! Chapeau l’artiste ! Même si on peut le trouver anachronique : c’est qu’il ne joue pas contre la montre, c’est qu’il ne joue pas en respectant les codes du temps…
Jean-Pierre Lesieur réussit le tour de force de ne pas se prendre au sérieux tout en parlant sérieusement de la poésie. Lucidité et humour sont les deux mots qui viennent spontanément à l’esprit de qui le lit. Les formes qu’il utilise sont multiples : informations, interrogations, parodies diverses, jeux de mots … que traversent les mœurs actuelles du petit monde poétique (compte d’auteur, nombrilisme, recherche absconse, salons où paraître, indifférence généralisée des poètes à l’égard de leurs semblables…). La lucidité n’est pas absente de ces constats : « Il se décida à écrire comme tout le monde et enfin il eut deux lecteurs » affirme-t-il, non sans raison, d’un poète ! Une lucidité qui rappelle la misère de la poésie : « On ne rémunère pas la poésie écrite. L’écriture d’une chanson rémunérée, le compositeur de musique rémunéré, le sculpteur, le peintre, et tant d’autres rémunérés. » Eh oui… Mais cette lucidité ne va pas sans auto-dérision et c’est là que Lesieur est au meilleur de sa forme : « Mécanicien de la poésie, il était chargé de mettre de l’huile dans les rouages des poèmes. Cela tombait bien il s’appelait Lesieur et il avait la matière première à portée de main. Il ouvrit un garage aux poèmes dans lequel les burettes de mots fonctionnaient à plein régime, les jours de manque. » Le lecteur reconnaîtra dans cette pensée du 148ème jour le portrait de Jean-Pierre Lesieur…
Je suis heureux d’avoir lu ces aphorismes et autres billevesées qui ont agité les neurones de Jean-Pierre Lesieur : c’est que j’ai toujours refusé de m’inscrire à Facebook : je me méfie, comme de la peste, de ces réseaux qui n’ont de sociaux que l’appellation (même pas contrôlée). Oui à fesses-couilles, non à facebook : c’est ça, la poésie aujourd’hui… En attendant, il faut lire Lesieur car « la poésie , c’est une affaire de modestie ».

Lucien wasselin

(Jean-Pierre Lesieur. « 2013, Poésie ». Comme en Poésie éditeur, 188 pages, 12 €. Commande chez l’auteur : 2149 avenue du tour du lac. 40150 Hossegor.)

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